L 'épigramme n ’est pas une forme, il n ’est pas sûr qu ’elle soit un genre et celui de son nom est grammaticalement incertain. L ’épigramme n ’est pas longue. L’épigramme n ’est pas le roman, pas l’épopée. L’épigramme n ’est pas en prose. Pointe en vers, elle n ’est pas nécessairement piquante. Piquante, elle n ’est pas nécessairement blessante. L’épigramme a le goût de la variété. Elle a le goût de la variation. L ’épigramme n ’est pas courte, elle est brève. Loin de se vouloir « Traité de » ou « discours sur » l ’épigramme, ce livre n ’est qu ’un essai de lecture de l ’ambiguïté qui fait appeler du même nom les poèmes de l ’Anthologie grecque , les dizains de Maurice Scève et les venins voltairiens. C ’est aussi une méditation sur les agréments d ’une brièveté cultivée pour elle-même. Mais ce livre est aussi une anthologie, au lecteur de démêler ce qui en fait la richesse et la singularité. Dominique Buisset, poète, traducteur de grec et latin, a publié des textes et des critiques dans Action poétique, Limon, Poésie 97,Po&sie …