Au cours de deux mille naires, la peinture chinoise s’est de veloppe e selon une trajectoire singulie re a l’e gard de l’art pictural occidental, une e volution qui embrasse une large gamme de courants, de traditions et de formes. Elle frappe d’abord par son usage subtil et parcimonieux de la couleur. Ce trait est a mettre en lien avec le ro le fondamental joue par les savants et les lettre s qui peignaient en amateurs et ont pris une part active a la cre ation. Leurs gou ts esthe tiques, leurs styles et proce de s ont largement influence la pratique des artistes de me tier. « Sortir du monde », tel e tait leur supre me ide al philosophique ; s’ils peignaient, c’e tait pour se libe rer du poids de la vie se culie re et des luttes de pouvoir. Chaque œuvre e tait pour eux la promesse d’un re pit spirituel, d’ou le calme et la se re nite qui e manent de leurs cre ations. Parmi tous les sujets a disposition, la repre sentation des spectacles naturels e tait pour ces esprits inquiets la meilleure e chappatoire aux turpitudes du monde.
Naturellement, la peinture chinoise ne se limite pas a l’ide alisme des lettre s. Elle s’exprime aussi a travers l’extravagance recherche e des artistes de cour et la verve populaire des peintres professionnels et artisans. C’est le jeu combine de ces diffe rents courants qui fait sa richesse et sa diversite .