Peut-on se servir de l'astrologie, que vaut-elle? Les causes cachées de certains phénomènes naturels, apparemment mystérieux, sont-elles celles que les magiciens connaissent et exploitent dans leurs agissements? Les sorts, quelles qu'en soient les applications (connaître l'avenir, répartir des biens, distribuer des charges ou prendre telle ou telle décision) sont-ils raisonnables et peuvent-ils être légitimement utilisés?
On le voit, ces questions posées à Thomas d'Aquin par trois de ses contemporains, à la fin de sa vie vers 1270, sont toujours actuelles. Ses réponses sont ces trois textes, inédits en traduction française (à partir des dernières éditions du texte latin -
Opera Omnia de l'édition Léonine) où Thomas livre ses positions argumentées et de manière synthétique on y a joint la traduction de certains autres passages de ses nombreusesŒuvres, où des réponses analogues ou complémentaires sont données.
On s'aperçoit que l'astrologie comme les pratiques magiques et toutes les formes de divinations étaient bien présentes dans la chrétienté du moyen-âge, bien que jugées très sévèrement par la tradition judéo-chrétienne on remarque aussi, grâce à notre docteur, qu'elles y étaient également analysées philosophiquement et pas seulement à la lumière de l'Écriture ou des arguments de foi. On y découvre, parfois de manière surprenante, les jugements nuancés et circonstanciés de Thomas lui-même.