Tout en exerçant son métier de maçon, Jude Fawley rêve d’une vie meilleure et s’acharne à acquérir le savoir et la culture. La passion qui naît en lui pour sa cousine Sue, mariée à un maître d’école, va lui faire entrevoir d’autres horizons de bonheur et les conduire tous deux à la perdition.
Comme toute l’œuvre de Thomas Hardy –le dernier grand romancier européen du xixe siècle, disait le critique Edmond Jaloux–, ce roman est une méditation sur les désirs qui déchirent l’être humain, l’opposant à lui-même autant qu’aux lois sociales qui l’entourent. Tout se passe comme si Jude Fawley, ayant voulu s’arracher à sa condition et à son existence, avait du même coup mis en branle les forces qui l’écraseront.
La vérité des personnages et du drame, l’épaisseur vivante de l’univers social où ils évoluent, la hauteur et la lucidité du regard posé sur eux font de ce livre, au même titre que Tess D’Urberville, un chef-d’œuvre.