Un jeune aristocrate désargenté et désespéré, Raphaël de Valentin, reçoit d'un vieil antiquaire une peau d'onagre miraculeuse et maléfique : elle satisfait tous ses désirs, mais sa superficie, liée par un charme mystérieux à la durée de la vie de son possesseur, rétrécit à chaque souhait exaucé. Raphaël, qui rêvait de conquérir le monde, découvre ainsi, au prix de sa propre existence, que « Vouloir nous brûle et Pouvoir nous détruit ». Seul face à sa mort, dont il peut chaque jour calculer l'échéance, il délaisse la société des hommes, renonce à la jouissance du monde : en vain, même l'amour pur et partagé ne pourra le sauver.
Dans le décor très réaliste des années 1830, La Peau de chagrin plonge le lecteur dans un univers proprement fantastique, un univers de l'étrange qui illustre l'une des théories philosophiques fondamentales de l'oeuvre balzacienne : l'énergie vitale.
Introduction et notes de Jacques Martineau.