Malgré la diversité de ses écrits, Audiberti considérait son œuvre comme une seule “épopée”, empreinte d’une forte unité de ton, qui est avant tout le fait de son langage poétique : les mots sont la seule réalité solide, il faut les traiter comme des objets en privilégiant la musique, ainsi que le note Jean Paulhan : “Une langue qui chante en dansant, qui a tour à tour des ailes et de gros souliers. Qui fait songer à Rutebeuf et à Villon.” Soulignant sa parenté avec Victor Hugo, dont il fait ici l’éloge, Jacques Audiberti brosse également son autoportrait.