Ce récit paru à nos éditions en 2000, forme un dyptique tant du point de vue de la forme que de celui des thèmes abordés avec Les enfants se défont par l’oreille. Jeunesse et souffrance s’y entremêlent et l’orgueil têtu de l’enfance y est mis à l’épreuve par le souvenir lancinant et délicieux d’un jeune corps endolori. Ces vingt-quatre blasons – parmi lesquels l’éraflure, l’ampoule, la bosse ou le bleu –, considérés à la fois comme boucliers et comme parures, se présentent comme la manière empirique de rencontrer «l’angle rugueux du monde» et de garder en sa chair le souvenir de leçons impitoyables. Ainsi est «fondé» l’enfant par l’univers, il est «façonné», prend corps.