Plusieurs scandales récents (amiante, pesticides, entre autres) ont dévoilé que des " savants ", travaillant pour des industriels, étaient impliqués dans une " stratégie du doute " quant aux risques et à leurs conséquences. Un climat de suspicion qui creuse le fossé entre chercheurs et citoyens. Chacun est alors confronté à ces questions essentielles, s'agissant de la vie, de la mort, de la santé : qui croire ? À qui profite la science ? Un réquisitoire engagé d'Annie Thébaud-Mony.
Dans les discours politiques, la science est aujourd'hui de plus en plus convoquée pour énoncer des vérités incontestables. Pourtant, suite à de nombreux scandales sanitaires, un climat de suspicion s'est installé, creusant un fossé entre les chercheurs et les citoyens. Chacun est alors confronté à ces questions essentielles s'agissant de la santé : qui croire ? Que nous cache-t-on ? À qui profite la science ?
Ces questions sont au cœur de ce livre, qui analyse comment de nombreux chercheurs ont participé à un processus de confiscation de la science au service des intérêts privés de grands groupes industriels, souvent avec la complicité active de l'État. Ils ont ainsi contribué à instaurer l'hégémonie d'une " stratégie du doute " quant aux risques industriels (amiante, plomb, nucléaire, pesticides, etc.) et à leurs conséquences.
S'appuyant sur sa propre expérience professionnelle et sur celle d'Henri Pézerat, toxicologue connu pour son engagement scientifique et citoyen contre l'amiante, Annie Thébaud-Mony dénonce ici avec force le cynisme et l'impunité de ceux qui, délibérément, ont choisi la mort des autres pour leur plus grand profit. Ses révélations dressent un réquisitoire implacable, qui invite à résister à l'imposture scientifique et à mettre en synergie, en matière de santé publique, savoirs scientifiques et savoirs citoyens.