Cet ouvrage pluridisciplinaire se propose de discuter cette série, à la fois comme œuvre et produit télévisuel et comme message social et politique. Il ouvre sur des interrogations d'ordre méthodologique : que peuvent nous apprendre les médias de masse sur la société, et ccomment interpellent-ils les sciences sociales ? Que donne à voir la série des quartiers populaires américains ? Il cherche également à revenir sur les conditions de sa réception aux États-Unis et en France.
Créée par un ancien journaliste du Baltimore Sun, David Simon, et un ancien policier, Ed Burns, et scénarisée par des grands noms du roman noir américain, la série américaine The Wire est devenue culte. S'appuyant sur des investigations de terrain de plusieurs années, elle décrit finement la réalité sociale, économique et politique des habitants du " ghetto " de Baltimore. Consacrée " meilleure ethnographie jamais réalisée de l'Amérique urbaine contemporaine " par le sociologue William Julius Wilson, saluée par Time Magazine ou le New York Post comme étant la meilleure série de l'histoire de la télévision américaine, elle est un outil efficace de discussion et de débats autour des problématiques qui parcourent les quartiers populaires. Elle sert aujourd'hui de support à de nombreux cours sur la ville ou sur les inégalités sociales aux États-unis.
Pourquoi un tel succès ? Que peuvent nous apprendre les médias de masse sur la société et, ce faisant, comment interpellent-ils les sciences sociales ? Que donne à voir la série des quartiers populaires américains, au service de quel message social et politique ? Quelle en est la réception française et un The Wire hexagonal serait-il possible ? Telles sont les questions discutées par cet ouvrage pluridisciplinaire, au croisement des études cinématographiques et sérielles, de la sociologie, de l'urbanisme et de la science politique.