Paul marche vers le Mont-Saint-Michel. Il évite la route encombrée d'autocars de touristes pour mieux se plonger dans le souvenir des légendes qui hante encore la baie. À mi-chemin, les sables mouvants le retiennent prisonnier et l'engloutissent. Il n'avance plus, il s'enfonce. Quand il reprend conscience, les questions se bousculent. Qui est-il ? Où est-il ? Sous quelle forme s'interroge-t-il ? Pourquoi ne voit-il rien ?Paul marche vers le Mont-Saint-Michel. Il évite la route encombrée d'autocars de touristes pour mieux se plonger dans le souvenir des légendes qui hante encore la baie. À mi-chemin, les sables mouvants le retiennent prisonnier et l'engloutissent. Il n'avance plus, il s'enfonce. Quand il reprend conscience, les questions se bousculent. Qui est-il ? Où est-il ? Sous quelle forme s'interroge-t-il ? Pourquoi ne voit-il rien ? " Paul reste figé comme ces silhouettes minérales. Le temps ruisselle sous ses yeux. Des gouttes percent le silence. Elles s'abîment dans un lit de notes éteintes. L'impact soulève un autre éclat qui, aussitôt, retombe dans l'épaisseur feutrée. Paul écoute le silence entre les notes. Une perle d'eau s'écrase sur le sommet de son crâne. Ne plus se bouger pour se pétrifier . Chaque goutte maçonnera sa gangue de calcaire autour de l'homme. En quelques millions d'années, il sera enrobé d'un sarcophage minéral. Du sur mesure. Prisonnier de sa tour de pierre. La terre s'ébroue sans mouvement. Le temps travaille. Paul rentre se coucher avant qu'il ne soit trop tard. L'écho l'accompagne. "