Le docteur Berthier aime les mots, les estampes japonaises et les papillons. L'étrange mademoiselle Élodie aime les chiens, les robes et les chenilles. Ces deux-là sont faits pour se rencontrer.
Il est des rapprochements entre écrivains qui viennent naturellement à l'esprit. Si Une Chenille nommée Vanessa est, avant tout, un roman, Raymond Devos, avec son habileté mêlée d'ingénuité, introduit dans cette histoire des éléments qui relèvent du conte (façon Charles Perrault), du mystérieux baroque (façon Lewis Carroll), du tragique moderne (façon Kafka) et de la fable (façon La Fontaine), mais à la fin, c'est toujours Devos qui gagne, en écrivant, à sa manière et dans son style propre, cette " fantaisie " onirique et drôle.
Le talent d'enchanteur de Raymond Devos, associé à la magie des dessins d'Yves Saint-Laurent, font d'Une Chenille nommée Vanessa une œuvre envoûtante et rare.