De longtemps, je chéris les livres, les vins, les cigares, les chiens et les vauriens. Jamais je n'ai eu à me plaindre de ces préférences, car j'ai largement été payé de retour, ce qui n'eût peut-être pas été le cas si je m'étais passionnément adonné aux duchesses, minets, cigarettes, whiskies et petites sauterelles. Que votre maman vaque en paix, adorable Emilie, aujourd'hui je me bornerai à vous transmettre le virus des livres.
Pendant plusieurs années, Gérard Oberlé a correspondu avec Emilie, jeune élève d'un collège dans lequel il était venu présenter ses livres.
Lettre après lettre, sur un ton bienveillant, intime et complice, l'écrivain aborde à sauts et à gambades toute sorte de sujets : ici l'amour, là le tutoiement, là encore le latin, le gigot ou l'été...
Ce sont des leçons de vie, des lettres sur le vice, c'est une éducation facétieuse et un autoportrait éclaté.
Un roman épistolaire hubilatoire.