Les hommes sont des ânes comme les autres. Et les femmes de cette famille, de bonnes ânesses dévouées et soumises. C'est la malédiction à laquelle la narratrice veut échapper. A moins que son âne à elle l'inspire. Alors elle l'assassinera au fil des pages. Mais ensuite? Après son enfance solitaire, silencieuse, ressassée, comment aimer? En choisissant un autre homme pour la proéminence virile de sa pomme d'Adam? Absurde. Mais elle part avec cet homme-là, c'est décidé. Mais s'il est question d'amour, cette fois, comment le vivre sans l'écrire? Comment fermer ce troisième oeil qui s'obstine à voir ce que le coeur ignore? Scruter, décortiquer, noter, c'est sa malédiction à elle. Elle est écrivain.