A l'heure de toutes les amnésies et de toutes les hypermnésies, le grand écrivain transalpin, qui vient de disparaître, dresse ici un éloge de ce que signifient vraiment oublier et se souvenir.
Que reste-t-il du temps qui passe ? Que reste-t-il des amours anciennes, des amitiés de jadis et des colères de naguère ? Ceronetti, ayant atteint un âge vénérable, sait que le passé de tout homme se divise simplement en deux catégories : la plupart des actions disparaissent dans l'oubli ; certaines - les plus belles ! - sont sauvées par la mémoire. Il décide donc d'écrire un éloge à cette "mémoire véritable", bien éloigné de la "mémoire électronique" qui "ne cesse de supplanter la réalité elle-même, abrutissant les jeunes et les enfants".
Le résultat est un texte surprenant, où la nostalgie cède souvent le pas à l'humour, et où saint Paul cotoie Marilyn Monroe, Shakespeare et Lénine. Un régal !