Sous la dictature finissante d'Amin Dada, prise entre l'enfer des voitures piégées et les soldats ivres d'alcool et de sang,
La fosse aux serpents dépeint, d'un ton désenchanté, une « condition humaine » asphyxiée, sapée par la haine, la méfiance, la délation et la trahison. Tel un Shakespeare moderne, avec un détachement troublant et une ironie corrosive, Moses Isegawa plonge ses personnages dans une société déformée par une angoisse maladive. Il confirme, avec cette histoire de bruitet de fureur époustouflante, son immense talent.
« Tous les romans racontent une histoire, mais quelques-uns, les chefs-d'oeuvre, rendent compte non seulement d'un peuple, mais d'un continent. Avec Isegawa, l'Afrique a trouvé son grand conteur. »
Erik Orsenna, de l'Académie française