En février 1916, plus d’un millier de soldats cantonnent dans le bois des Caures, au nord de Verdun, presque laissés à eux-mêmes par un état-major convaincu que l’off ensive allemande aura lieu ailleurs. Pourtant, dans les tranchées mal entretenues, l’instinct des uns s’associe à l’expérience des autres pour deviner que «quelque chose se prépare». La rumeur évoque un déluge d’acier, un bombardement de cent heures, que certains prononcent «centaure». Comme en prévision de ce choc eff royable, les hommes se découvrent mille raisons de vivre, et s’aperçoivent qu’ils ont bien d’autres choses à faire que la guerre, au moment précis où celle-ci va
prendre des proportions que nul n’aurait pu imaginer.
Récit d’un épisode héroïque de la Première Guerre mondiale entré dans l’histoire sous le nom d’«offensive du bois des Caures», Les grands jours raconte surtout un autre combat, celui qu’on mène pour rester humain dans un environnement qui ne l’est plus.
Spécialiste de la littérature de la Renaissance, Pierre Mari est l’auteur de plusieurs essais et romans, dont Humanisme et Renaissance (Ellipses, 2000), Kleist, un jour d’orgueil (PUF, 2003), Résolution (Actes Sud, 2005) et L’Ange incliné (Actes Sud, 2008).