Avec cette grande «histoire de famille» inspirée par la vie des siens, l’écrivain hongrois Sándor Márai (1900-1989) écrit sa Confession d’un enfant du siècle, tout à la fois itinéraire personnel et description subtile de la bourgeoisie hongroise au début du xxe siècle.
Intellectuel, voyageur, journaliste à la Frankfurter Zeitung, Márai fréquente les cercles de Montparnasse,se souvient de ses ancêtres, riches artisans d’origine saxonne ou morave, des traditions et des idéaux qui ont peu à peu pétri un milieu épris de démocratie et de modernité avant que son accession au pouvoir et l’oubli de ses devoirs ne le condamnent au déclin.
Mêlant mémoires et confessions, retraçant son propre parcours d’artiste, l’auteur de La Conversation de Bolzano et des Révoltés dit sa fidélité aux origines, évoque le bonheur d’une petite ville hongroise de province où cohabitent Hongrois, Allemands, Slovaques, Juifs, et qui prend rapidement la dimension du monde.