Quelle singulière mission, quel puissant appel ont pu fixer l’énigmatique M. K. qui se dit arpenteur sur les terres du comte weswest ? L’auberge du village enneigé où il échoue par un soir d’hiver sera-t-elle désormais le visage de son destin ou l’ultime étape vers ce monde du Château qui semble aimanter ses rêves ? Lorsque s’interrompt ce récit inachevé, le lecteur quitte à regret une contrée onirique éclairée par l’humour et la facétie. Allégorie moderne, fable ou fiction pure, Le Château se dresse comme un nid d’aigle où Kafka accumule un trésor d’images et de visions qu’il plonge, comme le voulait l’un de ses maîtres, Kierkegaard, « dans les eaux baptismales de l’oubli pour le consacrer à l’éternité du ressouvenir ».