Ce volume comprend les actes d'un colloque international qui s'est tenu à Genève les 14 et 15 février 2013. Ce colloque concluait une série de rencontres dédiée à l'une des questions les plus débattues du Moyen Âge, la distinction entre potentia Dei absoluta et ordinata. Cette initiative se proposait un défi ambitieux : engager un large cercle de chercheurs et, sur la base des intérêts et domaines de recherche respectifs, parcourir à nouveau l'histoire de la pensée juridique et des autres savoirs laïques modernes afin de retrouver leur unité intime, donnée par la fonction ancillaire originelle de ces disciplines par rapport à la théologie, selon une vieille image traditionnelle. La question du volontarisme, autour de laquelle la rencontre de Genève a été articulée, a joué un rôle très important dans l'ensemble de la série de colloques. Pour le volontarisme comme pour la distinction potentia Dei absoluta/ordinata, des éléments de la nature la plus variée – théologique, juridique, philosophique, etc. – convergent pour dicter un changement de cap historique et dans l'agenda politique de la fin du Moyen Âge et de la première époque moderne et, plus particulièrement, dans la réflexion du XVIe siècle sur la souveraineté, véritable concept paradigmatique moderne.