En science, en politique, en éthique la philosophie semble avoir échouée. Reste l'esthétique, la beauté. Peut-elle encore, sinon sauver le monde, ressusciter la pensée ? Un appel à rénover l'héritage occidental à partir de l'art de la poésie, du sensible. Une métaphysique incarnée.
Et si la métaphysique était le plus grand bienfait de l'histoire de l'humanité ? Elle repose sur une expérience toute simple et déconcertante : celle de l'infinie beauté du monde qui s'impose à notre intelligence malgré le mal, la souffrance et l'absurde que nous ne manquons pas de rencontrer et qui ne suscitent notre indignation que parce que l'attente métaphysique est première. L'idée de base de la métaphysique est que cette beauté a une raison, et que l'homme y a part. En découvrant la beauté des choses, dont la contemplation fait notre bonheur, en reconnaissant une dignité à l'humain et en osant penser sa capacité de transcendance, la métaphysique nous procure des raisons de vivre et d'espérer, réalisant ainsi la finalité de la philosophie elle-même. Toute philosophie est métaphysique ou triste de ne pas l'être.
Cet ouvrage propose une rafraîchissante herméneutique et mise en oeuvre de la pensée métaphysique, qui va de pair avec une conception métaphysique de l'herméneutique elle-même.