La technologie ne se réduit plus, depuis longtemps, à un rôle d'outil. Elle est devenue une dimension intérieure de la personne et de l'environnement naturel, social et politique sous ses multiples aspects : rôle des experts, bioéthique, estimation des risques, communication, robotisation, défense, recherche. Mais cette omniprésence de la technique s'accompagne d'une ambivalence des sentiments : si l'optimisme effréné n'est plus permis après Hiroshima et Tchernobyl, la méfiance systématique serait tout aussi irrationnelle. L'homme doit donc trouver le juste équilibre dans son rapport à la technique. Cela suppose que la logique technico-scientifique soit subordonnée à une logique humaine, fondée sur le caractère irremplaçable de l'individu. Une volonté démocratique forte doit revendiquer clairement ce lien de subordination.