Nous sommes dans les dernières années du seizième siècle ; une nouvelle époque, plus dure, s'ouvre pour la culture européenne. Une infime minorité de philosophes et de mathématiciens a entrepris de jeter les fondements d’une nouvelle constitution de l’univers. La genèse de cette recherche et ses premiers progrès sont reconstruits dans ce livre à travers l’histoire intellectuelle et humaine de deux personnages majeurs de la modernité : Galilée (1564-1642) et Kepler (1571-1630).
Les deux savants ne sont pas simplement présentés dans leurs rôles de « pionnier » et de « vainqueur ». Ce livre nous les montre aussi en train d'élaborer une nouvelle physique et une nouvelle astronomie. On les voit aux prises avec les observations célestes mais aussi avec d'épineuses questions religieuses et politiques qui étaient indissociables de leurs projets et de leurs stratégies intellectuelles. Dans les mondes séparés et ennemis où il leur fallait bien vivre, Kepler et Galilée ont subi les injures des hommes de leur temps : Kepler a été excommunié par l'Église luthérienne pour ses idées calvinistes sur l'Eucharistie, Galilée a été condamné à la prison à vie par l'Église de Rome pour sa scandaleuse défense de l'héliocentrisme. L'ouvrage propose enfin un voyage passionnant dans l'Europe de la révolution scientifique.
Massimo Bucciantini est professeur à l'Université d'Arezzo et collaborateur de l'institut et du musée de la Science de Florence. Il a publié de nombreux ouvrages sur l'histoire des sciences, dont récemment Italo Calvino et la scienza : gli alfabeti del mondo (2007). Gérard Marino, spécialiste de la poésie pastorale de la Renaissance et traducteur littéraire, a traduit en particulier l'Arcadie de Iacopo Sannazaro (prix Flaiano 2005).