Premières confidences.
Je suis pudique – c'est mon éducation –, je ne me déboutonne pas à l'envi, disons que ma nature est réservée. On m'a souvent reproché de cacher ou de voiler mes sentiments. Peut-être que, pour part, ils s'expriment dans ma musique. Si je me décide aujourd'hui à me livrer par l'écriture, alors que je cultive la discrétion depuis tant d'années, c'est qu'il me faut risquer les profondeurs avec ravissement, à croire que mes blessures aiment à sourire devant la gravité.