Callas intime : ses lettres à Meneghini, son amour et pygmalion, la révèlent plus touchante que jamais...
Les biographes de la Callas ont souvent dépeint une vie privée empreinte de tristesse et de mélancolie. Pourtant, avant de défier la chronique avec Onassis en 1960, Maria Callas a connu l'amour véritable pour Battista Meneghini, son mari. Renzo Allegri nous présente ici les lettres écrites de sa main et vendues lors des enchères de Sotheby's en 2007. Enfin, une Callas inconnue se révèle à nous.
1947. Jeune talent prometteur, fraîchement débarquée en Italie, Maria Callas débute aux arènes de Vérone. Le premier soir où il la rencontre, Battista Meneghini, industriel mélomane, a le coup de foudre. Elle a vingt-quatre ans, il en a cinquante et un ; elle est seule et désargentée, il croit en elle et va lancer sa carrière. Par-delà les années qui les séparent, se liera entre eux une relation fusionnelle, protectrice et tendre. D'amant en 1947, Meneghini devient l'époux en 1949, puis l'agent, en 1951. Durant les dix ans de leur mariage, Callas travaille avec les plus grands ? Serafin, Visconti, Karajan ?, triomphe en Italie, puis en Argentine, au Mexique, au Brésil, et dans l'Europe tout entière. Dès 1950, elle est une légende.
À la lecture de ses lettres, on découvre toutefois que l'amour était à ses yeux plus fort que sa carrière, que sa renommée et que son succès. Tantôt volontaire ou rageuse, combative ou fragile, responsable ou juvénile, elle apparaît toujours émouvante et en parfaite harmonie avec son art. Critique musical, Renzo Allegri a eu le privilège de la rencontrer à la fin des années 1970. Il nous livre ces lettres en même temps que leur contexte, et invite Meneghini à énoncer sa version des faits sur les chapitres les plus sensibles de sa biographie. Car le temps des amours a une fin, et le livre dévoile les carnets de Meneghini aux jours de l'infidélité, quand la Callas cède à la cour de l'armateur grec, lors de la croisière sur son yacht.