La suite de J'arrive où je suis étranger (Seuil, 2007)
Pour répondre à la cécité qui l'a frappé dès l'adolescence, Jacques Semelin a organisé sa vie comme un défi permanent. Condamné à perdre la vue, il a choisi la voie la plus difficile : devenir chercheur en sciences sociales, c'est-à-dire tributaire de la lecture. Fondés sur une approche pluridisciplinaire en histoire, science politique et psychologie sociale, ses travaux sont aujourd'hui reconnus sur le plan international. À l'âge de 64 ans, Semelin est un chercheur respecté et sollicité. Jamais encore, il n'avait tenté de restituer le réel de sa vie quotidienne de non-voyant. Quel est son rapport au monde ? À la ville, aux trottoirs et aux voitures ? À la nécessité de se déplacer, de prendre le métro, de traverser les rues, de reconnaître les gens ?