Cet ouvrage est plus que jamais d’actualité, au vu de la remise en cause qui se profile des convictions auxquelles la modernité est demeurée attachée depuis le Siècle des Lumières : par exemple, à propos de la conceptualisation des phénomènes sociaux ou des paramètres qui font avancer l’évolution, à propos du stade que nous vivons à l’heure actuelle ou surtout de celui dans lequel notre ère va s’engager.
La réalité grecque dont Aristote nous a transmis l’image nous permet de déduire qu’en comparaison, notre époque se situe non pas au stade final de la condition humaine – comme on le prétend – mais à ses tout débuts, signifiés par le passage du despotisme à l’anthropocentrisme (aux sociétés vivant la liberté).
Le paradigme hellénique intervient ici pour indiquer à la modernité le chemin d’une révolution dans le domaine des concepts et lui enseigner que la compréhension du monde, actuel et futur, passe obligatoirement par la réhabilitation de la typologie politéienne, c’est-à-dire par le passage de la monarchie élective actuelle à la représentation et, à terme, à la démocratie.