Une langue unique, issue de la rencontre des peuples anglophones, francophones et autochtones en terre d'Amérique.Et si les questions de la disparition du français, de la réconciliation avec les peuples autochtones, et, plus largement, du vivre ensemble trouvaient finalement leurs réponses dans le partage de l'histoire des mots ? C'est la conviction qui ressort de l'ouvrage Les trésors cachés du français d'Amérique. Les mots de ce lexique, qui se lit comme un roman d'aventures, racontent une histoire peu connue et fascinante: la rencontre des peuples anglophones, francophones et autochtones dans l'immense territoire de l'Amérique française. Ce qui distingue cet ouvrage d'un simple répertoire de mots folkloriques, c'est le plaidoyer de l'auteur. Pour lui, l'identité des francophones d'Amérique provient beaucoup plus de leur métissage culturel que de la seule affirmation du fait français.
Saviez-vous que le verbe "barguigner" n'est pas un anglicisme issu de "to bargain", mais bien plutôt un mot français du XIIe siècle? Que "mémoire-cache", utilisé en informatique, vient d'un ancien mot des coureurs des bois importé dans la langue anglaise? Que "caucus" n'est pas latin mais algonquin? Que les mots "canceller" et "mappe" ne sont pas des anglicismes, mais parfaitement français? Savez-vous ce que signifient "coutaganer", "interboliser", "cobir", "débiscailler", "ébarouir", "créducul"? Pourquoi refuser "cheap", alors qu'il n'existe aucun mot équivalent en français?
Après plusieurs années de recherches, Hubert Mansion nous rapporte ses fascinantes découvertes de sa plume savoureuse et pétillante.