Flann O'Brien (1911-1966) est considéré, avec Joyce et Beckett, comme l'un des grands Irlandais de la littérature mondiale.
Ses romans, du
Troisième policier à
L'Archiviste de Dublin, en passant par
At-Swim-To-Birds, lui valent l'admiration de Dylan Thomas, John Updike, ou encore Nicholson Baker et Edna O'Brien, parmi d'autres.
Mais ce sont ses chroniques, publiées de 1940 à sa mort dans l'
Irish Times sous le pseudonyme de Myles na gCopaleen, qui lui valurent celle de ses contemporains.
Au fil de ces trente années de chroniques, Flann O'Brien s'est penché sur toutes les grandes questions qui agitent l'humanité: l'art, la littérature, la mort, mais aussi les usages possibles du ventriloquisme, les raseurs, l'art de passer pour intelligent ou de détamiser la farine. Bourru, bougon, atrabilaire et surtout malpensant, Flann O'Brien dénonce avec jubilation les ridicules tant de la bonne société que du « bon peuple d'Irlande ».
À la fois drôle et cruel, O'Brien
versus Myles affiche le rejet des conventions de son siècle et révèle tout l'art quotidien d'un satiriste hors pair, d'un illusionniste délirant à l'humour aiguisé, autrement dit « the best of Myles ».