Peintre et poète, les deux voies, chez Henri Michaux, échangent et confluent : la poésie rêve de lignes et de rythmes ; l’œuvre plastique a la nostalgie du langage. La première édition de Par la voie des rythmes, en 1974, est une charnière : ce volume, exclusivement composé de dessins, éclaire chacune des voies pour les confondre. Travail formel sur une langue de signes, les mots se transforment en fines cellules aux parois poreuses.
Accessible uniquement dans La Pléïade, où les dessins sont minuscules, nous redonnons à ce volume, indisponible depuis trop longtemps, les dimensions originales souhaitées par Michaux.