En avril 1945, Budapest est libérée par l'armée russe, au terme d'un siège implacable. Cet épisode historique, que Sándor Márai évoquera vingt-cinq ans plus tard dans ses
Mémoires de Hongrie, lui inspire, à chaud, ce roman qu'il achève en quelques mois.
Libération évoque les dernières semaines du siège : dans les caves d'un immeuble se terrent une centaine de réfugiés. L'oreille tendue vers les tirs d'artillerie et le fracas des bombes au-dessus de leurs têtes, ils attendent l'issue d'un combat incertain. Autour de la jeune Élisabeth, fille d'un savant renommé, résistant au nazisme, se rassemblent des gens de toutes origines et de toutes opinions. Au fil des jours, dans l'atmosphère oppressante de ce huis-clos, la solidarité et la courtoisie initiale cèdent la place à la méfiance, à l'agressivité : les caractères se révèlent, les masques tombent. Et tandis que la situation au-dehors évolue, on ne sait ce qu'il faut redouter le plus : les « libérateurs » russes, ou les derniers sévices des nazis acculés...
Dans cette oeuvre dont, par testament, il n'autorisera la publication que pour le centième anniversaire de sa naissance, Márai donne une magistrale leçon de littérature : le matériau brut du reportage se transforme sous sa plume en un récit somnambulique et puissant, empreint d'un profond scepticisme et bouleversant de bout en bout.
« Un roman discret, touchant et pudique [.]. La musique unique et poignante de Sándor Márai. »Stéphane Hoffman, Le Figaro Magazine.
« Atypique dans l'oeuvre de Márai, ce livre est une surprise. Il confirme l'envergure de son talent et donne, une nouvelle fois, la mesure du destin particulièrement injuste qui frappa l'écrivain depuis son exil en 1948 jusqu'à son suicide de 1989. »Jean-Maurice de Montremy, Livres Hebdo.
« Sándor Márai fascine lecteur jusqu'à la dernière page... tellement inattendue ! »André Rollin, Le Canard Enchaîné.
« On ne remerciera sans doute jamais assez les éditions Albin Michel du travail qu'elles font depuis une dizaine d'années pour faire découvrir à la France, avec Sándor Márai,, l'un des derniers géants de la Mitteleuropa. »Les Inrockuptibles.
« Une oeuvre littéraire poignante et incisive. »Christine Ferniot,Télérama.
« Un roman bouleversant et criant de vérité... »Page des libraires.