Poil de Carotte a beau se taillader les joues pour qu’elles rosissent, personne ne l’embrasse.
Mme Lepic n’aime pas son petit dernier aux cheveux roux. « Tout le monde ne peut pas être orphelin », se répète Poil de Carotte, et il nous livre ses idées personnelles, « ainsi nommées parce qu’il faut les garder pour soi ». Ni la générosité ni la sincérité ne paient dans le monde des adultes. Il faut ruser.
L’existence de Poil de Carotte est un enfer dont il ne s’échappe que par une cruelle lucidité.
Jules Renard a écrit là un chef-d’œuvre d’ironie, d’intelligence et de tendresse. « Qui a lu une telle œuvre ne peut l’oublier », affirme en regard Robert Sabatier.
Préface de Robert Sabatier.
Commentaires et notes de Michel Autrand.