Antonio, un riche armateur de Venise, décide d’emprunter trois mille ducats à l’usurier juif Shylock afin d’aider son ami Bassanio à gagner Belmont où il espère faire la conquête de la belle et riche Portia. Comme les autres prétendants, il doit se soumettre à l’épreuve que le père disparu de la jeune femme a imaginée, et choisir entre trois coffrets, d’or, d’argent, et de plomb. Mais, au moment où il l’emporte sur ses rivaux, il apprend qu’Antonio vient d’être jeté en prison pour n’avoir pu rembourser sa dette à Shylock qui exige qu’en vertu du contrat une livre de chair soit prélevée sur le corps de son débiteur.
Publié en octobre 1600, Le Marchand de Venise entrecroise deux intrigues dont l’une met en scène, à Venise, le monde de l’argent et de la justice, tandis que l’autre, à Belmont, fait place à la musique et l’amour: une double comédie qui ne se referme pas sur une fin heureuse, mais laisse à leur mystère les figures complexes du juif cruel, et cependant humain, et des chrétiens qui ont su en faire leur victime.