Voici les ingrédients d'une lecture comique de l'institution judiciaire de l’Athènes démocratique : un vieillard obsédé par les tribunaux, son fils qui se met en tête de le guérir de sa folie, et d’autres vieillards qui ne tarderont pas à comprendre que ce qu’ils considèrent comme l’expression de leur souveraineté n’est qu’un leurre. En effet, participer aux jurys populaires est chose à peu près aussi importante que de désigner le coupable du vol d’un fromage, vol dont on sait qu’il a été commis par l’un des chiens de la maison !
En mettant en scène ce procès, qui se déroule non pas à l’Héliée mais devant la porte de la maison, Aristophane veut montrer la nécessité d’arracher les vieillards à leur délire judiciaire et nous donne à lire une savoureuse parodie de l’exercice de la justice.