Une guerre se gagne d'abord dans les esprits. Mais au nom de quel héritage et pour quels idéaux les Européens seraient-ils encore prêts à se battre ? Cette question est la seule qui vaille. Surtout face à un adversaire qui possède, lui, de la transcendance hideuse et mortifère à revendre. Dès 2002, avec une cruelle ironie, Philippe Muray invitait les djihadistes à " craindre le courroux de l'homme en bermuda ". Il annonçait la suite en ces termes : nous serons les plus forts car nous sommes les plus morts. Souhaitons-nous lui donner raison ? Ou au contraire nous arracher au somnambulisme, au déni et à la lâcheté dans lesquels nous nous complaisons depuis " Charlie " ? Après le succès de La Pensée égarée. Islamisme, populisme, antisémitisme : essai sur les penchants suicidaires de l'Europe, salué comme un livre " prophétique " à " l'écriture étincelante ", la philosophe Alexandra Laignel-Lavastine signe ici un manifeste choc et courageux. Docteur en philosophie, historienne, essayiste, longtemps critique au journal Le Monde, Alexandra Laignel-Lavastine a reçu le Prix de l'Essai européen en 2005, le Prix de la Licra en 2015 et la Ménorah d'or 2016 pour l'ensemble de son oeuvre. Elle est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages, la plupart traduits à l'étranger.