Dans cet essai très personnel, Ruwen Ogien suit et questionne avec humour et perspicacité le parcours du malade, les images de la maladie, les métaphores pour la dire, pour l'oublier ou pour en faire autre chose qu'elle n'est. Ne dit-on pas souvent qu'elle serait un défi à relever, un test pour s’éprouver, une expérience qui, une fois dépassée, pourrait même nous enrichir ? Farouche adversaire d'un tel « dolorisme », le philosophe ne trouve aucune vertu à la souffrance : à ses yeux, ce qui ne tue pas ne rend pas plus fort, et si on peut expliquer la maladie par des causes, on ne peut certainement pas la justifier par des raisons.
La pensée de Ruwen Ogien est une bouffée de liberté décapante, un cadeau précieux aux bien portants comme aux malades et à leurs proches désemparés. Dorothée Werner, Elle.
Ruwen Ogien brave superbement la lugubre comédie des supplices et la face hideuse de la compassion. Jean Birnbaum, Le Monde.
Prix spécial Psychologies 2017.