En écrivant l’Anatomie du wokisme, Jean Chaline a cherché à mettre en avant toute la complexité de ce mouvement multiculturel.
Initialement, le terme woke désigne le fait d’être conscient des problèmes liés à la justice sociale et à l’égalité raciale et fut notamment utilisé au sein de la communauté afro-américaine dans les années 1960.
Puis, avec la création du mouvement politique Black Lives Mater aux USA en 2014, le wokisme cherche à combattre les problèmes du racisme avec la théorie critique la race (critical race theory) et, naturellement, se rattachent les problèmes liés au colonialisme et à l’esclavagisme.
Ce mouvement s’est par la suite étendu aux questions relatives à la condition féminine avec le mouvement #MeToo : le combat pour l’égalité hommes/femmes et la lutte contre les violences sexuelles du patriarcat.
Enfin, il a continué son ouverture pour s’intéresser aux droits des minorités LGBTQIA+.
Si le wokisme peut être vu comme une avancée sociale, on peut tout de même lui reprocher son intolérance face à ses opposants par le biais des réseaux sociaux. Cette cancel culture peut être un frein à la liberté d’expression et elle mène à une wokophobie de plus en plus forte.