Pourquoi Shakespeare est-il devenu le dieu du Théâtre ? Le poète et dramaturge a-t-il véritablement écrit ses pièces grandioses ? Comment expliquer que l’on puisse y voir tout et son contraire ? Shakespeare, il est vrai, flirte avec l’infini. Dans le clair-obscur labyrinthique de son œuvre s’illuminent des personnages à l’universalité flamboyante. Installez-vous confortablement dans un transat et n’ayez plus peur de lui : bronzez à la lumière de son anglais latinisé savant et populaire, rêvez à la folie illusoire de l’amour platonique ou sauvage, laissez-vous bercer par le clapotis de toutes ces incertitudes. Très grand emprunteur, pour ne pas dire plagiaire, Shakespeare fit fleurir ses sources, fusionnant comédie et tragédie, nous plongeant dans le mystère de l’ambiguïté et la vérité psychologique des masques. Shakespeare spiritualise, prophétise, électrise. Quand il ne nous restera plus rien, nous n’aurons plus que Shakespeare.