Baudelaire poète n'est guère séparable de Baudelaire théologien, même si la théologie des Fleurs du Mal tend à faire plutôt du Temps, de l'« Horloge », le dieu auquel elle se sent assujetti. Aussi ne s'étonnera-t-on pas de trouver dans cette deuxième livraison de L'Année Baudelaire divers textes interrogeant tour à tour le rêve d'une « éternité » ou d'un salut que vaudrait au poète le travail rédempteur de l'imagination créatrice et plusieurs réactions à la conscience angoissée d'une mort dont l'acuité est devenue inséparable de la conscience poétique.