L'Amour et la Nuit se liguent pour aveugler les yeux et les incliner à confondre apparence et réalité. Figure de la scène autant que du monde, le jardin constitue donc un espace indistinct où l'on s'avance masqué, où la feinte sert de loi, où l'assuré n'est pas nécessairement le plus certain, ni le plus incertain le moins séduisant. C'est un lieu propice à toutes les tromperies, à toutes les méprises, à tous les doutes. À Naples comme à Gaète, la nuit, l'amour et le jardin circonscrivent l'aire du vertige, celui des sens, mais aussi celui de l'entendement.