Modes : le mode ou la mode ?
Disparue dans l'indétermination, abolie dans la pluralité, la distinction des genres ne transparaît plus que par raccroc et par accord — modes personnels, modes impersonnelles — accord qui seul trahit, lorsqu'il émerge, la différence en surface effacée. Tirant profit de l'accueillante polysémie du thème proposé, certaines communications n'ont pas hésité à faire valoir le peu de distance qui sépare l'étude des multiples facettes d'un même phénomène (modes au masculin) de l'étude des divers aléas dont il est le jeu (modes au féminin) et à s'interroger sur le bien-fondé d'une telle distance : ne résiderait-elle pas dans le mode de vision, synchronique ou diachronique, plus que dans l'être ou le paraître ? Ne pourrait-elle pas se subordonner à une conception panchronique qui concilie dimension historique avec diversité des points de vue ?
En opposition ici, là en conjonction, le mode et la mode engendrent donc un contraste à éclipses où les genres tantôt se magnifient et tantôt s'obnubilent.