Dans cette étude critique et analytique de De l'Allemagne, le grand ouvrage de Madame de Staël, nous avons tenté de déterminer les critères qui ont présidé aux choix et omissions des divers auteurs, de certains aspects de l'art et des sciences ou du domaine socio-culturel ; nous avons examiné jusqu'où Madame de Staël, guidée ici en partie par les frères Schlegel, a pu ou voulu pénétrer le courant du romantisme allemand. Enfin, nous avons relevé les différentes critiques de l'ouvrage, tant celles du passé que du présent, afin de constater soit leur bien-fondé ou les réfuter le cas échéant.
Nous fondant sur les variantes du manuscrit, sur le Journal sur l'Allemagne, Les Carnets de voyage et la correspondance privée de l'auteur, nous avons pu apercevoir en filigrane les prolongements de sa pensée et restituer des aperçus souvent importants et révélateurs sacrifiés lors de la publication.
En plaçant l'œuvre dans son contexte historique nous avons voulu ajouter quelques traits au tableau de cette Allemagne goethéenne, l'un des sommets de la culture européenne, révélée par Madame de Staël à la France napoléonienne.