Le péril bleu commence comme un roman policier : on découvre, dans la campagne du Bugey, des débris humains disséminés. Progressivement, la vérité apparaît : les Sarvants, des extra-terrestres invisibles, explorent avec leur vaisseau spatial ce qui leur apparaît comme un vaste océan couvrant une planète étrangère : l'atmosphère terrestre. Ils y pêchent des créatures qu'ils étudient, dissèquent, classifient, conservent et exposent dans des musées, jusqu'à ce qu'ils découvrent par hasard que ces créatures sont capables de souffrir et de penser. Magnanimes, les Sarvants décident de mettre un terme à leurs expériences.
Une version télévisée a été réalisée par Jean-Christophe Averty, avec Jean-René Caussimon.
Ce roman est monté comme un mécanisme d'horlogerie : tout a sa place, tout fonctionne. Il réussit - conjonction unique - à marier fantastique et science-fiction, dans une atmosphère qui réunit la fraîcheur de la Belle Epoque et le charme du " polar " naissant. Un chef-d'ouvre de la littérature populaire.
AUTEUR :
Maurice Renard (1875-1939), originaire de Reims, s'installe à Paris vers 1910. Des hôtes illustres fréquentent son salon : entre autres Colette, Pierre Benoit, Henry de Montherlant. Il publie Le péril bleu en 1912, fonde la revue poétique La vie française, publie Monsieur d'Outremort et autres histoires singulières en 1913. Son roman Les Mains d'Orlac paraît en feuilleton en 1920, il sera adapté plusieurs fois au cinéma. Publication de L'homme truqué en 1921, d'Un homme chez les microbes en 1928.
À partir de 1935, Renard publie de nombreuses nouvelles et des feuilletons dans divers quotidiens et devient vice-président de la Société des gens de lettres.