« Je me suis rappelé le jour où nous avions dîné tous ensemble et où mon père avait allumé son cigare à la fin du repas. Ma mère nous a rejoints au salon et a pensé à haute voix : « On est là tous les quatre… les choses qu’on a vécues… » Silencieux, le regard perdu, tous deux souriaient à demi. Oui, la famille avait survécu. »
C’était avant Bardot et les starlettes, avant que Spielberg, Coppola ou Jarmusch ne débarquent sur la Croisette, avant les batailles pour la palme et les très riches heures du Festival de Cannes.
C’était à la fin du XIXème siècle, dans une ferme en Lorraine. Un certain Auguste Jacob, mon grand-père, décidait de monter à Paris. Ainsi commençait l’histoire des miens - mon histoire. Avec ses heures de gloire -mon père André, héros de la Première guerre ; le cousin François, Compagnon de la Libération et prix Nobel- et ses heures sombres -l’Occupation, l’exode, un dramatique secret.
En racontant l’ascension d’un modeste paysan qui aura fondé, contre vents et marées, guerres et déportation, une dynastie, j’ai voulu raconter un peu plus qu’une affaire de famille. Une histoire française prise dans la tourmente du siècle et les tourments intimes.
G.J