— Tu n'as pas de pot d'être Juif.
Parfois, comme la sibylle, elle dit les choses les plus importantes quand elle sort des limbes.
— Mon amour, je ne suis pas Juif. Je suis fils de déportés. Fils de dèpes. Fils de tatoués, fils de gens qui auraient dû être exterminés, gazés, cramés, cendres dispersées ; fils de rescapés, fils de survivants passés à travers les mailles des barbelés. Fils d'emmerdeurs et même pire : fils d'emmerdés.
Alors qu’il est enfant, l’auteur apprend qu’il est juif et fils de déportés. Il va grandir avec Auschwitz-Birkenau dans son sac à dos.
Ses parents, Alex et Leni, lui transmettront des principes ouverts et éclairés : pour tracer son propre chemin, il faut savoir d’où l’on vient.
À l’aube de sa seconde vie, en plein hiver, l’auteur décide de partir seul en voyage à Auschwitz. Il a besoin de fixer la gueule de l'abîme les yeux dans les yeux.
Juif de personne est un livre enflammé, souvent drôle, souvent poignant, souvent les deux à la fois. C’est un livre d’amour filial, sur la construction d’une identité et le défi de rester libre et d’oser l'imprudence.