« Les ravisseurs sont légion autour des lecteurs. Ce sont tous ces livres découverts au fil des ans avec lesquels se nouent des liens d’étroite proximité. On leur doit l’expérience de la fascination, qui est une sorte de rapt, une façon de prendre possession de nous avec ou sans notre consentement. Ceux dont il est question dans ce volume m’ont ravi le cœur. Je les garde à portée de main, car ils ont pris une place durable dans ma vie sans jamais rien perdre de ce qui m’a saisi en première lecture. J’ai beau sans cesse les relire, c’est toujours la première fois. Leurs auteurs, je les ai rencontrés sur le terrain de l’amitié. J’aurais d’ailleurs pu intituler ces pages L’Amitié si Maurice Blanchot n’en avait pas eu l’idée bien avant moi. »