Le dernier visage illustre l'art de la nouvelle d'un grand romancier. Dans « La maison de Arucaíma », que Luis Buñuel qualifiait de « récit gothique des Terres chaudes », Alavaro Mutis délaisse un instant son amour des péripéties et autres aventures pour une petite bombe de sensualité débridée ; « La mort du stratège » est le beau récit mélancolique d'un militaire de Byzance, un des derniers païens, devant servir l'impitoyable religion des chrétiens ; et l'on retrouvera, aux escales les plus imprévues de son errance, Maqroll el Gaviero, le gabier mythique, dans une grande discussion philosophique avec le peintre colombien Alejandro Obregón.