Dans La Pharisienne (1941), François Mauriac a fait le portrait d’une Maintenon bilieuse qui, forte d’un état de grâce dont elle se prétend l’heureuse bénéficiaire, s’arroge le droit d’intervenir dans la vie des autres avec une autorité sectaire et féroce. La volonté de sainteté peut parfois n’être que le nom déguisé de l’orgueil, de l’insensibilité, des plus destructeurs des péchés. Mauriac délègue à la voix de Louis, le beau-fils de cette marâtre déguisée en pieuse, la tâche de porter un récit ainsi disposé avec toute la complexité qu’il requiert.