La prise de La Rochelle, en 1628, par Louis XIII et Richelieu, fut un événement considérable. Dernier acte des affrontements entre catholiques et huguenots, elle sonna le glas des entreprises anglaises sur le continent. A l’intérieur, elle renforça la royauté et l’Etat, ambition majeure du cardinal-ministre.
Le comte d’Orbieu (Pierre de Siorac, ami du roi depuis l’enfance de ce dernier) relate à la première personne, dans un français robuste et dru que n’a pas encore épuré l’Académie, ce siège qui dure un an, et dont l’élément clé est la gigantesque digue qui, barrant la baie, interdit tout secours à la ville. Dans les intervalles de missions aussi délicates que périlleuses – l’une l’amène à l’intérieur même de la ville assiégée –, le fidèle serviteur du roi n’oublie pas son amour pour le gentil sesso. La pensée de Mme de Brezolles peut-elle suffire à conjurer les rencontres bec à bec avec la coquine Perrette ?
Le onzième volume – toujours aussi entraînant, aussi riche de personnages et de péripéties – de la saga Fortune de France.