Le recueil de ces chroniques mensuelles de l’année 1936 préfigure la fin d’un monde, époque où «l’exploitant agricole» était encore le «cultivateur», où le troupeau de vaches allant au pré ne comptait qu’une dizaine de bêtes toutes plaisamment prénommées. Très attentif aux hommes des champs, Pourrat retranscrit dans sa langue savoureuse, disparue, les moindres détails de la vie quotidienne de cette civilisation paysanne aussi perdue, le verbe s’effaçant au même rythme que ces outils et gestes.