C’est la galerie de ces huit ancêtres cacochymes que nous livre avec une ingénuité feinte Régine Detambel. Il y a, derrière, toute la cruauté d’une jeunesse qui sait sa force et fait de l’irrévérence une fontaine où la renouveler sans cesse. En filigrane se tisse le récit d’une expérience essentielle et troublante : le jeune narrateur et sa petite cousine, sous le regard tantôt complice et tantôt désapprobateur desdites têtes blanches se découvrent, complexes et sexués. Les mots sont pesés et la mécanique parfaite.